La mauvaise observance médicamenteuse est un problème de santé publique majeur, affectant la qualité des soins et entraînant des conséquences néfastes pour les patients. Mais est-ce que cette mauvaise observance varie selon les types de médicaments prescrits ?
Difficiles à manipuler ou à ouvrir (emballages, sachets…), difficiles à avaler (taille des comprimés, des gélules…), goût prononcé ou désagréable (amertume, acidité…), très difficiles à distinguer des autres ou à reconnaître, 30% des personnes polymédiquées, selon cette source, se plaignent d’au moins une de ces raisons comme étant un frein à la prise de médicament, comme nous allons le voir ci-dessous.
Les différents types de médicaments et leur impact sur l’observance
Les différents types de médicaments ont un impact significatif sur l’observance médicamenteuse, en raison de leurs caractéristiques propres et des besoins spécifiques qu’ils impliquent. Par exemple, les médicaments prescrits pour des affections chroniques, tels que l’hypertension artérielle ou le diabète, nécessitent souvent une prise quotidienne à long terme. Dans ces cas, les patients ont tendance à être plus réguliers dans leur prise de médicaments, car ils comprennent l’importance de maintenir leur traitement pour contrôler leur condition de santé sur le long terme. En revanche, les médicaments prescrits pour des symptômes aigus, tels que la douleur, peuvent être pris de manière intermittente et peuvent être moins bien suivis par les patients, car ces derniers peuvent être enclins à interrompre leur traitement une fois que leurs symptômes se sont atténués.
De même, la complexité de l’utilisation des médicaments peut également influencer l’observance médicamenteuse. Certains médicaments nécessitent des ajustements fréquents de posologie en fonction de la réponse individuelle du patient ou de l’évolution de sa condition médicale. Dans ces cas, les patients peuvent avoir du mal à suivre correctement leur traitement, car ils peuvent être confrontés à des changements fréquents dans leur schéma posologique. Aussi, certains médicaments doivent être pris à des moments spécifiques de la journée, ce qui peut poser des défis supplémentaires en termes d’observance, notamment pour les patients ayant un emploi du temps chargé ou des routines quotidiennes variables.
Les facteurs influençant l’observance des différents médicaments
Plusieurs facteurs peuvent influencer la manière dont les patients prennent leurs médicaments, notamment leur compréhension de l’ordonnance, leur motivation, leur mémoire et leur capacité à suivre les instructions. Certains médicaments peuvent également présenter des effets secondaires désagréables ou indésirables, ce qui peut entraîner une baisse de l’observance. Les patients peuvent avoir des préférences personnelles en ce qui concerne la forme ou le mode d’administration des médicaments, ce qui peut également influencer leur observance.
Les implications pour la pratique clinique
Comprendre comment différents types de médicaments affectent l’observance des patients est déterminante pour les professionnels de la santé. Cela peut les aider à adapter leurs recommandations et leurs stratégies de suivi en fonction des besoins individuels des patients. Par exemple, les pharmaciens peuvent fournir des conseils spécifiques sur la manière de prendre certains médicaments pour en améliorer l’observance, tandis que les médecins peuvent envisager des alternatives thérapeutiques qui pourraient mieux convenir au mode de vie et aux préférences des patients.
Les solutions pour améliorer l’observance médicamenteuse
Face à ce défi, plusieurs solutions peuvent être envisagées pour améliorer l’observance médicamenteuse, quel que soit le type de médicament prescrit. Parmi celles-ci, on peut citer l’utilisation de rappels de médicaments, la simplification des schémas posologiques, l’éducation des patients sur l’importance de l’observance et l’utilisation de dispositifs d’assistance tels que les piluliers intelligents. En plus, une approche centrée sur le patient, impliquant une communication ouverte et une collaboration étroite entre les professionnels de la santé et les patients, est obligatoire pour garantir une observance optimale.
La mauvaise observance médicamenteuse peut varier selon les types de médicaments prescrits, mais elle reste un problème omniprésent et complexe. En comprenant les facteurs qui influent sur l’observance des différents médicaments et en mettant en œuvre des solutions adaptées, les professionnels de la santé peuvent contribuer à améliorer la qualité des soins et les résultats thérapeutiques pour l’ensemble de leurs patients.